La CTS-V était l’arme lancée par Cadillac sur la BMW M5 et la Mercedes-Benz E63 AMG mais dans une période économique terrible.
En 2008, la crise économique mondiale était totale et GM tentait désespérément d’obtenir plus d’argent du marché. Sa branche européenne, Opel-Vauxhall, risquait d’être rachetée par la banque d’épargne russe Sberbank. Pourtant, le constructeur automobile américain géant a gardé son drapeau, saignant de l’argent de toutes les poches, et a tenté un sauvetage avec des voitures scandaleuses, comme la CTS-V.
Avec son carénage avant de forme angulaire, peu de voitures sur la route semblaient plus méchantes ou plus agressives que la CTS-V. Ses grilles métalliques au-dessus et au-dessous du pare-chocs exigeaient un certain respect. Un dôme motorisé sur le capot suggérait que quelque chose en dessous pouvait faire autre chose que simplement naviguer. Cadillac a installé un ensemble de seuils latéraux qui abaissaient visuellement la garde au sol sur les côtés de la voiture tandis qu’à l’arrière, deux échappements sortaient sous le tablier.
À l’intérieur, les sièges baquets sport fabriqués par Recaro et trois combinés d’instruments de type binoculaire avertissaient le conducteur des performances de la voiture. Plus encore : un levier de vitesses manuel surélevé depuis la console centrale. Pour souligner le caractère sportif de la CTS-V, Cadillac a ajouté des garnitures en fibre de carbone et noir piano sur le tableau de bord, les cartes de porte et la console centrale.
Tous ces visuels avaient une raison : le moteur SL9 V-8 repris de la Chevrolet Corvette ZR1. Son moteur suralimenté de 6,2 litres fournissait 556 ch sur une voiture dont le prix était inférieur à celui d’une M3 et réclamait moins de huit minutes sur le circuit du Nurburgring. Son arme secrète était les amortisseurs magnétorhéologiques, qui rigidifiaient la suspension, entraînant des vitesses de virage plus élevées.