Honda a lancé la Beat en 1991 pour le marché japonais, dans le segment des kei-cars, et a réinventé la classe.
Alors que la plupart des kei-cars étaient des éconobox ennuyeuses qui ressemblaient à des cabines téléphoniques sur roues, le Beat était un véhicule complètement différent. Il n’a pas été conçu pour accueillir cinq personnes à l’intérieur ni pour transporter les courses hebdomadaires. Honda l’a fait pour les clients qui ne voulaient pas conduire des voitures ennuyeuses. C’était un roadster à moteur central qui pouvait s’adapter à la réglementation kei-car et a lancé une culture.
Honda n’en était pas à sa première tentative de créer un véhicule amusant dans le segment. Le 600 l’a fait avant lui, et c’était réussi, mais le Beat était un grand pas en avant. Ses phares étroits et son porte-à-faux avant court la faisaient paraître plus longue. Son pare-brise incliné s’étendait au-dessus du volant. Sur les côtés, le constructeur a ajouté des prises d’air pour le moteur central et a poussé les roues arrière vers l’arrière au maximum. Il a conclu la voiture avec un porte-à-faux encore plus court que celui de devant.
A l’intérieur, il y avait de la place pour deux personnes séparées par une console centrale où un court levier de vitesse était la décoration principale. Son tableau de bord était complet, avec une console centrale inclinée appropriée. Le tableau de bord semblait avoir été repris d’une moto, d’autant plus que le tachymètre avait la ligne rouge à 8 500 tr/min. Derrière les sièges, le constructeur a réussi à placer le toit en toile amovible, qui était actionné manuellement.
Derrière la cabine, le compartiment moteur abritait un trois cylindres en ligne de 0,6 litre doté de technologies avancées pour une voiture de cette époque. Il était alimenté par des corps de papillon individuels et produisait près de 100 ch/litre, ce qui était très difficile pour la plupart des constructeurs automobiles. Mais pas pour Honda.