La Miura est considérée comme la première supercar moderne de tous les temps, et Lamborghini a osé en faire un produit de série, même si elle n’a été imaginée que comme un concept-car.
Marcello Ghandini n’avait que 22 ans et il travaillait pour les studios Bertone lorsqu’il a conçu la Miura. Quatre ans plus tard, le constructeur automobile a modifié la voiture pour l’adapter au règlement de course de l’annexe J de la FIA. Cela a conduit à plusieurs modifications, qui ont rendu la Miura encore plus rapide, et le projet a été nommé Jota.
La forme de la Miura ressemble au vent qui l’a sculptée dans un bloc de glace. Ses formes ondulées sur les passages de roue avant étaient répétées sur les passages de roue arrière. Son seul défaut de conception était qu’il avait tendance à décoller à des vitesses plus élevées du point de vue aérodynamique. Pour résoudre ce problème, l’équipe qui a travaillé sur le SV/J a changé l’avant de la voiture. Ils ont installé des phares fixes sous des lentilles claires et un aileron intégré profilé pour augmenter la force d’appui de l’essieu avant. Après avoir présenté le prototype et reçu l’approbation de la FIA, Lamborghini a utilisé quelques modifications pour construire la version SV/J en 1971 basée sur la Miura SV.
À l’intérieur, c’était exigu et deux personnes pouvaient à peine s’asseoir à l’intérieur en raison de la hauteur libre limitée. La position assise basse et la console centrale haute rendaient les choses encore plus difficiles. Il n’y avait pas de radio dedans. Le moteur V12 monté transversalement derrière la cabine était suffisamment bruyant pour couvrir tout le reste. C’était une unité hurlante de 3,9 litres qui pouvait tourner jusqu’à 8 000 tr/min. La boîte de vitesses manuelle à cinq rapports de la version SV a été améliorée et a permis des changements de vitesse plus rapides et plus précis. Côté performances, un 0 à 100 km/h en 4,2 secondes était étonnant pour l’époque. Même quatre décennies plus tard, c’était encore une époque respectable.